Ni caveau, ni parpaings, ni cercueils en bois traité, ni corbillard carboné… Un cimetière écologique, conçu pour les défunts aux convictions fortes, vient de voir le jour à Mireuil. (Source sudouest.fr ici)
Reposer dans sa dernière demeure selon les principes écologiques qui ont guidé sa vie. Voilà la demande qui remonte de plus en plus souvent jusqu’au bureau de Chantal Vetter, l’adjointe en charge, notamment, des cimetières.
La mairie a donc décidé de répondre à « ce qui est une demande sociétale et une aspiration philosophique de retour à la terre dans la sobriété d’une partie de nos concitoyens », en créant un cimetière écologique d’un peu plus d’un demi-hectare dans le prolongement du cimetière de Mireuil. Un lieu où l’exigence d’accord avec la nature « va plus loin que dans un cimetière naturel », explique l’élue.
Le plan des cheminements, conçu par le paysagiste municipal, et s’inspire des nervures d’une feuille. Avec des emplacements (105 en tout dont 20 doubles) répartis en corolle qui ne seront marqués que par une petite plaque en pierre naturelle. Pas de caveau en marbre, encore moins de parpaings en ciment.
L’aspect général doit demeurer celui d’une prairie en herbe (pas arrosée) agrémentée d’arbres et d’arbustes. Un endroit propice au recueillement et au souvenir dans la verdure, les heures et jours où le trafic se calme sur la rocade toute proche.
Pour avoir une place (pas de réservation possible), le défunt devra avoir clairement exprimé son souhait de son vivant. Le cercueil devra être « en bois non-traité ou en carton », les vêtements biodégradables et aucun acte de thanatopraxie (soin post-mortem visant à ralentir pour quelques jours le processus de décomposition de la dépouille) ne devra avoir été prodigué.
Le concessionnaire devra s’engager à respecter un règlement qui prévoit, aussi, l’utilisation d’un corbillard décarboné. Mais « il faut aussi laisser le temps aux entreprises de pompes funèbres de s’équiper ». Une nouvelle étape vers l’objectif de neutralité carbone du territoire à l’échéance 2040.
À l’intérêt écologique de la démarche s’ajoute un intérêt économique. Sans chappe de béton, monument funéraire et poignées de cercueil dorées, le coût de l’inhumation doit baisser sensiblement. Dans ces conditions d’inhumation, le corps « se décompose plus rapidement ». La durée maximale de la concession ne pourra donc pas dépasser 30 ans, contre 50 ans pour les concessions classiques.
Inhumations en hausse
Le cimetière écologique est le sixième cimetière rochelais. Celui de Saint-Éloi s’étend sur 14 hectares, celui de Mireuil (paysager) sur 8 hectares, la Rossignolette sur 5,75 hectares. Il existe également un petit cimetière ancien à Saint-Maurice et un autre à Laleu. Pour un total d’environ 27 000 emplacements.
L’an dernier, le nombre d’inhumation a bondi de 15 % – la génération de baby-boomers arrive peu à peu au terme de son espérance de vie. Depuis début 2023, c’est +20 %. La mairie mène donc un « gros travail de reprise de tombes abandonnées ou de concessions échues » pour pouvoir les proposer à nouveau. D’autant qu’une nouvelle pandémie peut très bien venir, subitement, accroître les besoins. Les tarifs du cimetière écologique ont été votés ce lundi 11 septembre, en réunion de conseil municipal.
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